Le parquet de Paris ne fait pas appel du renvoi de Jacques Chirac en correctionnelle

Jacques Chirac a été renvoyé, vendredi 30 octobre, devant le tribunal correctionnel.
AFP/GEORGES GOBET

Jacques Chirac a été renvoyé, vendredi 30 octobre, devant le tribunal correctionnel.

Le parquet de Paris, qui avait requis un non-lieu général dans l'affaire des chargés de mission de la Ville de Paris, ne fait pas appel du renvoi de Jacques Chirac en procès, a indiqué, mercredi 4 novembre, une source judiciaire. Le parquet disposait depuis vendredi d'un délai de cinq jours pour exercer un éventuel appel de l'ordonnance rendue par la juge d'instruction Xavière Simeoni.

Il a finalement décidé de ne pas faire appel, rendant ainsi définitif le renvoi de M. Chirac et de neuf autres personnes dans l'affaire d'emplois présumés de complaisance à la mairie de Paris entre 1992 et 1995, selon cette même source. "Le parquet constate que l'ordonnance de renvoi devant le tribunal est définitive. Le processus d'audiencement va être mis en œuvre", a précisé cette même source.
Le procès pourrait ainsi se tenir en 2010. Le délit de détournement de fonds publics, une des raisons pour lesquelles Jacques Chirac a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris, est passible de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.

"J'IRAI COMME TOUT CITOYEN M'EXPLIQUER DEVANT LE TRIBUNAL" a-t-il dit .

L'ancien président s'est par ailleurs en personne exprimé sur l'affaire, mercredi, au micro d'Europe 1. "J'ai pris acte de la décision de la juge, Mme Simeoni, même si, naturellement, je conteste son analyse", explique Jacques Chirac. "J'irai donc tout naturellement, poursuit-il, comme tout citoyen, m'expliquer devant le tribunal, avec sérénité et détermination car je n'ai rien à me reprocher."
Jacques Chirac ajoute qu'il souhaite que "le procès tarde le moins possible" et que "personne ne fasse un appel quelconque". "Je ne demande ni clémence ni indulgence, ce qui serait tout à fait hors de propos", conclut l'ancien chef de l'Etat.

 
sources de LE MONDE avec AFP